Les AÎNÉ.E.S, agent.e.s de transmission à l’école

Sans diplôme, souvent même aucunement scolarisé.e.s, les aîné.e.s sont toutefois des encyclopédies pour la communauté. Gardien.ne.s des savoirs traditionnels, mémoires vivantes du territoire et dernier-ières.s locuteur.trice.s de l'innu-aimun du nitassinan, ils possèdent une richesse dont l'apport doit être vénéré. Leur rémunération doit être cohérente avec cet état de fait.

LANGUE et CULTURE

Développer le sentiment d’appartenance

Innu-aitun; innu-aimun. Deux concepts qui transcendent l’identité innue. Pour opérationnaliser la sécurisation culturelle, on propose des activités pratiques ancrées dans les traditions, tout en collaborant avec des expert.e.s culturel.le.s. C’est en étant à l’écoute de la communauté que l’enseignant.e assure une éducation culturelle complémentaire à l’école.

Isabelle Eliott, enseignante, Essipit – école Marie-Immaculée 

Pascale Chamberland, services éducatifs, Essipit

SHAPUTUAN dans la cour d’école

La majorité des écoles innues de la Côte-Nord ont fait l’installation d’une habitation traditionnelle sur le terrain même de l’établissement scolaire. Différents types d’activités se déroulent en ces lieux propices à retrouver une dynamique relationnelle sensible et un contexte de transmission naturel. Outre les activités culturelles, le shaputuan devient une ressource privilégiée pour les interventions et les échanges en innu-aimun, permettant de sortir du cadre scolaire formel.